Auteur : Oren Miller
Éditeur : Lynks
Genre : Contes et légendes, Urban Fantasy
Pages : 539 pages (grand format)
Résumé : Emma lit dans les âmes : elle voit le vrai visage de ceux qu'elle croise. Et elle déteste ce talent qu'elle subit depuis l'enfance. Mais d'autres dans l'ombre l'observent aussi et vont lui montrer que toute sa vie n'est que mensonge et redoutable illusion. Emma plonge alors dans un univers cruel où dieux et déesses antiques, sorciers, magiciennes et autres créatures se disputent une partie d'échec grandeur nature dont elle est l'enjeu. Elle doit alors s'enfuir, éviter les dangers, survivre, coûte que coûte. Et découvrir pourquoi le Marchand de sable d'intéresse autant à elle... Excepté que l'un des joueurs de cette folle partie n'est pas comme les autres. La Mort n'aime pas perdre, elle n'aime pas non plus attendre. Alors quand la Mort se trouve assez proche pour souffler sur votre nuque, vous n'avez que deux options : Gagner. Ou courir. Toujours plus vite.
Ma chronique : Il y a des livres qui se font très discrets, d'autres dont tout le monde parle et quelque part entre les deux, il y a ceux qu'il faut extirper de la masse aiguillonné par des avis de confiance, et sans grande surprise pour vous qui avez certainement vu passer ce roman à gauche ou à droite sans forcément y prêter grande attention, Le Tyran des songes fait partie de cette dernière catégorie. Il a tracé son chemin discrétos jusqu'à ma PAL pour répondre à la pénurie de sorcières qui me portait préjudice pour ce Pumpkin Autumn Challenge, et d'après les retours enthousiasmés à défaut d'être enflammés que j'en avais lu, je me disais « ça ma grande, c'est pour toi ! ». Bilan plus mitigé au final, mais pour une grosse briquette comme celle-là, c'est passé sans trop de problèmes. Revêtez votre plus beau pyjama et remontez votre couette jusqu'au menton, le Marchand de Sable repart en tournée !
Emma a dix-sept ans, toutes ses dents et surtout un pouvoir qu'elle ne partage avec personne : celui de lire dans l'âme de ceux qui l'entourent. Un regard qui traîne et c'est la plongée dans les tréfonds de tout être croisant le sien, et sans prise ni contrôle possibles sur ce qu'Emma peine à considérer comme un don, sa vie d'ado marginale n'en est que plus solitaire encore. Sans famille à Londres où elle suit ses études dans un lycée français, elle ne peut compter que sur son petit studio, ses deux meilleurs amis plein de mordant, le séduisant libraire d'à côté et son patron austère. Tout change cependant alors qu'au détour d'une soirée amoureuse, un homme qui semble aux yeux d'Emma être un dangereux fou furieux se saisit d'elle. Le Marchand de Sable est là pour lui ravir ses pouvoirs et exercer sa vengeance sur ces créatures divines qui l'en ont privé. Du haut d'un hôtel particulier de Picadilly, dieux et déesses de la Grèce ancienne en tremblent déjà. C'est donc à Jack alias La Mort de régler le problème ... avec des méthodes bien peu conventionnelles et un sens du style inégalé. Et il faudra faire vite car le Marchand de Sable n'est semble-t-il pas le seul à désirer mettre la main sur les pouvoirs d'Emma.
Une ado au pouvoir secret écrasant chaque jour un peu plus ses frêles épaules, un monde caché du commun des mortels, un vilain complot au cœur duquel gravite un grand ténébreux aux tendances psychopathes : on ne va pas se le cacher, dans ses grandes lignes Le Tyran des Songes ne brille pas d'originalité. Énoncé comme ça il a tout du jeunesse ou du YA fantastique moyen et bon, je sais pas vous mais moi, j'ai déjà lu et relu l'affaire cent fois et je pense que si j'avais su ça avant de me lancer dans ma lecture, j'aurais peut-être repensé un poil mon achat. Et pourtant trop tard Gaspard ! le temps que je me rende compte de l'emploi de ces ficelles hyper-communes, j'étais immergée jusqu'à la taille et plutôt en peine de m'arrêter en si bon chemin. Certes on a vu et revu l'histoire de la pauvre ado esseulée aux facultés démentielles, mais ici c'est conté avec pep's et une bonne dose d'humour bien incorrect comme j'aime - pas de quoi vous tordre de rire sur votre fauteuil préféré, mais matière cependant à vous dérider et avec une chouette régularité qui fait du bien par où elle passe.
Emma a dix-sept ans, toutes ses dents et surtout un pouvoir qu'elle ne partage avec personne : celui de lire dans l'âme de ceux qui l'entourent. Un regard qui traîne et c'est la plongée dans les tréfonds de tout être croisant le sien, et sans prise ni contrôle possibles sur ce qu'Emma peine à considérer comme un don, sa vie d'ado marginale n'en est que plus solitaire encore. Sans famille à Londres où elle suit ses études dans un lycée français, elle ne peut compter que sur son petit studio, ses deux meilleurs amis plein de mordant, le séduisant libraire d'à côté et son patron austère. Tout change cependant alors qu'au détour d'une soirée amoureuse, un homme qui semble aux yeux d'Emma être un dangereux fou furieux se saisit d'elle. Le Marchand de Sable est là pour lui ravir ses pouvoirs et exercer sa vengeance sur ces créatures divines qui l'en ont privé. Du haut d'un hôtel particulier de Picadilly, dieux et déesses de la Grèce ancienne en tremblent déjà. C'est donc à Jack alias La Mort de régler le problème ... avec des méthodes bien peu conventionnelles et un sens du style inégalé. Et il faudra faire vite car le Marchand de Sable n'est semble-t-il pas le seul à désirer mettre la main sur les pouvoirs d'Emma.
Une ado au pouvoir secret écrasant chaque jour un peu plus ses frêles épaules, un monde caché du commun des mortels, un vilain complot au cœur duquel gravite un grand ténébreux aux tendances psychopathes : on ne va pas se le cacher, dans ses grandes lignes Le Tyran des Songes ne brille pas d'originalité. Énoncé comme ça il a tout du jeunesse ou du YA fantastique moyen et bon, je sais pas vous mais moi, j'ai déjà lu et relu l'affaire cent fois et je pense que si j'avais su ça avant de me lancer dans ma lecture, j'aurais peut-être repensé un poil mon achat. Et pourtant trop tard Gaspard ! le temps que je me rende compte de l'emploi de ces ficelles hyper-communes, j'étais immergée jusqu'à la taille et plutôt en peine de m'arrêter en si bon chemin. Certes on a vu et revu l'histoire de la pauvre ado esseulée aux facultés démentielles, mais ici c'est conté avec pep's et une bonne dose d'humour bien incorrect comme j'aime - pas de quoi vous tordre de rire sur votre fauteuil préféré, mais matière cependant à vous dérider et avec une chouette régularité qui fait du bien par où elle passe.
On a beau sentir l'autrice très hésitante sur les cent premières pages, le style finit par s'affirmer en cours de route et devient assez truculent. Les blagues tombent de mieux en mieux, on sourit discrètement à chaque nouvelle répartie de La Mort et on passe un moment certes pas mémorable mais très sympa.
Comme à mon humble habitude j'émets toutefois des réserves sur le manie de choisir des héroïnes de dix-sept ans quand il est franchement manifeste qu'une jeune adulte aurait sans doute mieux correspondu à la façon d'être d'Emma et de ses amis - pas taper, on va mettre ça sur le compte de mon petit côté grincheux. Il faut avouer qu'effectivement la donzelle est bien entourée. Une cyber-gothic lolita très portée sur les ténèbres et un grand dadet gentil comme tout en guise de meilleurs amis, c'est pas tous les jours qu'on voit ça et quand bien même Oren Miller me fait l'impression d'avoir un peu trop forcé les doses à certains moments, ça change des personnages secondaires totalement transparents tout juste bons à mettre l'héroïne en valeur. Saki et Yoann ont eux aussi droit aux feux de la rampe et quand une sorcière à moitié siphonnée leur tombe dessus sur un gros malentendu, ça sert méchamment l'avancement de l'intrigue. Secondaires mais pas que, ces deux-là m'ont bien goûté malgré certains traits un poil trop caricaturaux. Et comme certains protagonistes sont ce qu'il y a de meilleur dans Le Tyran des Songes, je vous laisse la surprise de la rencontre avec Jack alias La Mort et son fidèle Orion - un duo aux réparties qui claquent !
Horreur, malheur : je suis toutefois passée totalement à côté du personnage d'Emma lisse comme tout. Ça a manqué de relief et de caractère et grands dieux, la scène nunuche de cruche ultime face aux garçons, je m'en serai bien dispensée ! Même constat pour le Marchand de Sable dont je ne vous révèle pas l'identité secrète - comme quoi si certains duos fonctionnent, d'autres sont chez moi de gros flops.
Mais l'intrigue dans tout ça, tu n'en en causes ? Minute papillon, ça arrive ! Avant d'avoir passé le cap des cent cinquante premières pages, on est sur une belle linéarité qui m'a fait un peu peur d'entrée de jeu. Heureusement le tout se complexifie rapidement : plusieurs clans, plusieurs factions qui se mènent une guerre intestine se manifestent sur fond de Grèce ancienne et de mythes populaires, et la toile finale a belle allure. Les membres de la famille de Circé se déchirent entre désir de vengeance pour les uns et volonté de grimper dans la hiérarchie du Conseil pour les autres, les dirigeants se font dessus et complotent à mesure que des élections bouleversantes tendent à donner des sièges à des sous-peuples en quête de revanche et cerise sur le gâteau, le terrible Marchand de Sable est de retour avec sous la main le calice enfermant les pouvoirs qu'on lui a dérobés. Ambiance à Picadilly et grosse panique parmi les Allégories, Vents, Nymphes et autres créatures dont Oren Miller nous fait faire la connaissance. Tout le monde court après Emma, on ne sait pas toujours pourquoi et c'est tant mieux : il y a du mystère à entretenir et quelques révélations qui tombent sur le tas.
Grosse amatrice de mythologie grecque dans mes jeunes années, ce gentil pavé m'a fait l'effet d'un sympathique flash-back : si je l'avais lu il y a dix ans, ç'aurait certainement été mon nouveau livre préféré - manque de bol, il est du cru 2019 et quand bien même cette lecture était pas vilaine, j'ai pas l'impression qu'elle m'ait apporté grand chose. Je ne m'en souviendrai sans doute pas longtemps mais pour autant, j'ai pas de regrets ! Si vous cherchez de quoi en apprendre plus sur la mythologie grecque, passez votre chemin. Le roman met en scène avec beaucoup de liberté des divinités et créatures populaires clé sans passer par la case « apprenons en s'amusant ! » - l'idée est plutôt de divertir sans plus, et entendez-moi bien c'est pas un mal. Si vous cherchez une pure ambiance mythologie et une atmosphère plus dramatique et adulte, je conseille sans retenue l'excellente trilogie de La Voie des Oracles signée Estelle Faye. Pour les hauts et les bas de la vie d'ado en la compagnie de figures mythologiques sarcastiques, craquez Le Tyran des Songes.
Note : 14/20
Date : 18 septembre 2019 - 23 septembre 2019
Ce livre me tente depuis sa sortie, surtout que j'ai également lu pas mal d'avis positifs dessus. Malgré les côtés négatifs que tu as cité je pense quand même craqué un jour dessus, ne serait-ce que pour passer un bon moment (car je ne pense pas qu'il sera un coup de cœur, surtout avec une héroïne pareille et une intrigue déjà-vu)
RépondreSupprimerJe pense que tu passeras effectivement un bon moment, tous les ingrédients sont là pour ça même si c'est pas un roman mémorable :-) !
SupprimerOn m'a souvent parlé de cette auteure, et j'ai celui ci dans ma pal, il faudrait quand même que je teste un de ces 4 !
RépondreSupprimerJe l'ai vue pas mal passer avant de 'y mettre, effectivement ! Je crois qu'elle a son petit succès et même si c'était pas la lecture parfaite pour moi, elle vaut le coup qu'on lui donne sa chance ^^.
SupprimerJe suis super curieuse, il me tente beaucoup depuis sa sortie et malgré les points soulevés, je pense que j'aimerais bien m'en faire ma propre idée. Merci pour ce retour, ça me permet de me préparer si l'occasion se présente :D
RépondreSupprimerJe ne sais pas si tu achètes parfois d'occasion mais je le vois encore souvent passer sur Momox ou Rakuten ^^. Comme ça, pas de regrets si ça ne le fait pas avec le roman !
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