Auteur : Mark Gatiss
Éditeur : Bragelonne (2017)
Genre : Policier, Steampunk
Pages : 293 pages (format poche)
Le résumé : Portraitiste de talent, dandy, bel esprit, mauvais garçon… et le plus irrésistible des agents secrets de Sa Majesté. Lorsque les meilleurs scientifiques du royaume sont mystérieusement assassinés, Lucifer se lance dans une enquête trépidante, des clubs de gentlemen londoniens aux bas-fonds volcaniques de Naples, tout en déterminant la façon la plus seyante de porter un œillet blanc à sa boutonnière. Une immersion étourdissante dans les arcanes d’un ordre occulte aux pratiques décadentes – et de ses secrets les plus sulfureux.
Ma chronique : Le Club Vesuvius de Mark Gatiss est la preuve qu'un nom et une couverture alléchante peuvent vous pousser à l'achat, quand bien même le synopsis ne vous dit pas plus que cela. Et dans bien des cas comme celui-ci, la déception est au rendez-vous.
Sous ses airs charmeurs de dandy sophistiqué, Lucifer Box dissimule une profession des plus périlleuses : celle d'agent secret de sa Majesté la Reine d'Angleterre. Irrévérencieux et séducteur à souhait, il peut compter sur une panoplie d'atouts pour mener ses missions à bien. Et c'est justement suite à l'accomplissement de l'une d'elle que Lucifer est contacté par sa hiérarchie au sujet d'inquiétantes disparitions. Deux éminent géologues retrouvés morts à quelques jours d'intervalles, tout comme l'agent qui, sur place, les suivait de près, voilà qui a de quoi attirer l'attention du gouvernement anglais. Chargé de l'affaire, Lucifer est directement pris pour cible par une organisation pas nette, semble-t-il basée à Naples. Son seul indice, un mystérieux mot laissé par l'agent disparu «R. au C.V. »...
Au cours de ma lecture, je me suis demandée un certain nombre de fois pourquoi j'avais acheté ce roman. J'apprécie effectivement la littérature Steampunk (à plus ou moins petite dose malgré tout), mais Le Club Vesuvius n'est pas franchement le spécimen le plus représentatif du genre. Les éléments caractéristiques du steampunk se font très discrets, bien qu'en le couplant à une aventure résolument policière, Mark Gatiss casse gentiment les codes des deux genres pour créer un mélange détonnant qui ne manque pas de punch, malgré la légèreté du scénario. Non, si j'ai acheté Le Club Vesuvius, c'est pour la beauté de l'objet et le nom de son auteur qui ne m'était pas inconnu.
Mark Gatiss est le créateur et scénariste de la série Sherlock (entre autres), et il y interprète également le rôle de Mycroft Holmes. La série m'ayant plu, il paraissait logique qu'un livre dans la même veine me séduise également. Hé bien, pas vraiment. Comme je l'ai dit, le scénario est léger, et il m'a manqué un poil de gravité pour m'intéresser réellement au récit. Dans Le Club Vesuvius, ça vanne plutôt sec, mais côté intrigue, Gatiss aurait pu faire largement mieux (c'est plat de chez plat), surtout avec un héros aussi prometteur et impertinent que Lucifer Box. A force de tout tourner à la rigolade, Gatiss ne m'a pas embarquée dans son univers. Je suis restée sur le quai, sans réels regrets. Côté policier, le lecteur peut compter sur une enquête rondement menée et truffée de rebondissements, hélas répétitifs à terme. Sans parler de sa conclusion très décevante et des antagonistes sans aucun charisme.
Il faut croire que je n'étais clairement pas le public destiné à ce roman, et si je l'ai lu relativement vite, c'est plutôt pour pouvoir passer rapidement à autre chose. Lucifer Box m'aura arraché quelques petits sourires, mais rien de plus, et rien de mémorable. Le Club Vesuvius est un roman magnifiquement édité, mais totalement creux et au contenu quelconque.
Note : 11/20
Date : 28 juillet 2018 - 30 juillet 2018
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