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  • 27 juil. 2018

    Agatha Raisin enquête, tome 2 : remède de cheval de M. C. Beaton

    Auteur : M. C. Beaton
    Éditeur : Albin Michel (2016)
    Genre : Policier, humour
    Pages : 266 (format semi-poche)

    Le résumé : Après la pluie, le beau temps ! Agatha Raisin est désormais bien installée dans son cottage de Carsely en compagnie de ses deux chats. Cerise sur le pudding, le nouveau vétérinaire du village ne semble pas insensible à ses charmes. Quand le beau véto succombe à une injection de tranquillisant destinée à un cheval rétif, la police locale conclut à un malencontreux accident. Mais pour Agatha, dont le flair a permis de résoudre l'affaire de La Quiche fatale, il s'agit bien d'un meurtre. A l'étonnement de tous, le séduisant colonel James Lacey partage pour une fois l'avis de son entreprenante voisine. Et nos deux détectives-amateurs se lancent dans une enquête bien plus périlleuse qu'ils ne l'imaginaient... Agatha Raisin, c'est une Miss Marple d'aujourd'hui. Une quinqua qui n'a pas froid aux yeux, fume comme un pompier et boit sec. Sans scrupule, pugnace, à la fois exaspérante et attendrissante, elle vous fera mourir de rire !

    Ma chronique : Forte de mon expérience plutôt positive avec le premier volume d'Agatha Raisin enquête, c'est l'esprit léger que j'ai débuté cette lecture. Et moi qui avais besoin d'un intermède sympathique... voilà que j'en suis ressortie plombée et agacée. Une chose est sûre, on ne me prendra plus à acheter un M. C. Beaton, même d'occasion ! Ce serait là de l'argent perdu.

    La notoriété d'Agatha n'est plus à faire à Carsely. Elle qui a résolu la délicate affaire dite de la Quiche Fatale n'a plus rien à prouver à personne ... si ce n'est à son voisin James Lacey sur lequel elle a jeté son dévolu avec fort peu de discrétion et de retenue. Ainsi donc, le bougre s'applique à l'éviter du mieux qu'il le peut, question de survie. Alors, lorsque le séduisant docteur Bladen installe sa clinique vétérinaire du côté de Carsely, Agatha ne se fait pas prier et y embarque illico presto son matou - pour le plus grand malheur de celui-ci. Mais bien que le charme opère instantanément entre le docteur et la quinquagénaire, Agatha flaire l'embrouille. Un flair qui ne lui a pas fait défaut, se dit-elle, lorsqu'elle apprend la mort du vétérinaire, plus que suspecte. Mais pour Agatha, point d'accident à déplorer, elle en est certaine, mais un meurtre sur lequel elle ne peut s'empêcher d'enquêter, au grand dam de son ami policier Bill Wong... et de James Lacey, malgré lui embarqué dans la folle enquête de sa délurée de voisine.

    Qu'on ne me dise pas que je n'ai pas joué le jeu en résumant l'intrigue du mieux que je pouvais, sans déjà y passer mes nerfs. Parce que, honnêtement, il y a de quoi passer un savon à ce récit et à la brigade de comm' en charge d'en faire la promotion

    Le reproche essentiel que j'ai à adresser à M. C. Beaton concernant ce récit (et celui qui le précède aussi, d'ailleurs), tient dans la soi disant enquête qu'elle sert à ses lecteurs. Car d'enquête, ce roman n'en a que le nom. Près de trois cent pages durant, Agatha se contente d'enfoncer des portes ouvertes, de poser quelques questions à droite, à gauche, sans découvrir aucun élément nouveau, digne d'intérêt ou surprenant. Et tandis que dès les premières pages le lecteur sait à quoi s'en tenir, M. C. Beaton le fait piétiner et lui refuse le droit de partir à la chasse aux indices, car il n'y en a tout simplement pas. On est dans le degré-zéro du policier, dans l'absence totale de revirements et d'intrigue sérieusement ficelée. Un tome de ce genre, ça passe ; mais deux (et probablement tout le reste de cette longue série), ça casse. C'est simple, il m'a semblé que l'autrice se fichait allègrement de moi, d'une part en me resservant à peu de choses près la même soupe que dans le premier tome, et d'autre part en le faisant fort mal.

    Agatha Raisin « enquête » ... Oui mais non, très peu pour moi.

    Tout cela sans compter sur Agatha, bien sur, revêche et exaspérante à souhait, mais certainement pas drôle (à moins que le comique de situation façon quinquagénaire aigrie en manque vous amuse ; moi pas). Heureusement, l'ensemble est si peu complexe qu'il se lit très vite.

    Je ne suis généralement pas du genre à pinailler, mais quatorze euros pour ça, ça pique sévèrement ; heureusement, je me le suis procuré d'occasion. Je m'arrête donc ici, sans regrets, si ce n'est celui d'avoir suivi la masse et donné sa chance à un récit que je n'ai trouvé ni amusant, ni surprenant et totalement hors de propos.

    Note : 9/20

    Date : 25 juillet 2018

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