Auteur : Angéla Morelli
Éditeur : Harper Collins
Genres : Romance contemporaine (2017)
Pages : 342 pages (grand format)
Le résumé : À trente-quatre ans, Bérénice n’a plus aucune certitude. Tout ce qu’elle croyait savoir sur la vie a pris l’eau, elle multiplie les amants, mais ne tombe jamais amoureuse et, cerise sur le gâteau, voilà qu’elle n’arrive plus à écrire une ligne, alors que l’écriture est sa raison d’être. Heureusement, elle peut compter sur les trois femmes de sa vie : sa mère et sa grand-mère, avec qui elle partage une jolie maison cachée au cœur de Paris, et Juliette, son amie d’enfance. Mais ça ne suffit plus. Bérénice n’a donc plus le choix. Elle doit enfin affronter les questions qu’elle a toujours refusé de se poser et accepter de faire une place… aux hommes de sa vie. En commençant par son père, dont elle ne sait rien, et par Aurélien, un homme surgi du passé, qu’elle vient de croiser et qui ne l’a pas reconnue.
Dans ce roman lumineux et réjouissant traversé par une galerie de personnages attachants, Angéla Morelli brosse le portrait tendre d'une femme de son temps, qui, en cherchant à comprendre ce qui l'unit vraiment à ceux qu'elle aime, parviendra peut-être à devenir juste quelqu'un de bien.
Dans ce roman lumineux et réjouissant traversé par une galerie de personnages attachants, Angéla Morelli brosse le portrait tendre d'une femme de son temps, qui, en cherchant à comprendre ce qui l'unit vraiment à ceux qu'elle aime, parviendra peut-être à devenir juste quelqu'un de bien.
Ma chronique : Juste quelqu'un de bien est le quatrième livre que je reçois de la part de l'équipe Kube, la boite littéraire à laquelle je suis abonnée. Après un fiasco total avec La liste de nos interdits (ici), voilà que ce roman-surprise arrive dans ma boite aux lettres et me conquit en moins de vingt pages.
Bérénice a seize ans lorsqu'elle croise Aurélien pour la première fois dans la salle de bain d'un ami. Elle en a vingt-deux quand ils s'adonnent à un instant de passion suspendu dans les toilettes d'une discothèque, et c'est à vingt-neuf ans qu'elle le croise à la Fnac en dédicace. Et à chaque fois, il ne la reconnait pas. Blessée dans son amour propre par cet homme dont elle semble incapable de marquer l'esprit, Bérénice s'est constituée une solide carapace : elle ne s'engage jamais durablement avec un homme et écume les bars à la recherche d'âmes esseulées comme la sienne, avec lesquelles elle partage une nuit, parfois moins. Heureusement Bérénice peut compter sur le soutien indéfectible des trois femmes de sa vie, au caractère bien trempé : sa mère, sa grand mère et sa meilleure amie. Mais tandis que l'écrivaine en elle panique face à ce roman qu'elle n'arrive plus à écrire, Aurélien débarque de nouveau dans sa vie.... l'air fatigué et lessivé par des épreuves que Bérénice ne peut qu'imaginer. La reconnaîtra-t-il enfin ? Bérénice a-t-elle un chance, cette fois-ci, de tirer son épingle du jeu ?
Rassemblez en un roman l'essentiel des codes de la romance, détournez-les à la sauce comédie caustique tout en conservant un certain recul réflexif et vous obtenez Juste quelqu'un de bien d'Angéla Morelli.
Dans l'ensemble, ce roman ne brille pas par son originalité, codes romantiques obligent. Bérénice est une trentenaire qui n'attend plus grand chose de la vie, si ce n'est les après-midi apéro en compagnie de sa mère et de sa grand mère, et les coups de fil de sa meilleure amie Juliette faisant pour sa part face au côté obscur de la maternité. De son côté, Aurélien, qui avait lui beaucoup attendu et beaucoup reçu de la vie, vient de tout perdre. Femme, boulot, enfant ; rien en va plus. Et lorsque ces deux êtres déchirés par la vie se rencontrent, les plaies se pansent, les esprits s'apaisent, l'espoir renaît. Un synopsis qui n'est certes donc pas des plus inédits, mais qui a le mérite d'être intelligemment mis en place et agrémenté d'éléments mine de rien profondément réflexifs.
Car alors que le lecteur découvre les différents protagonistes du récit, chacun fait face à ses démons. N'ayant jamais connu son père, Bérénice pressent que c'est là la cause de son blocage littéraire et se lance dans une quête identitaire d'autant plus difficile qu'elle l'a retardée toute sa vie. En ce qui le concerne, Aurélien lutte dans les affres du divorce, du regret et de l'inquiétude ; il cherche à se raccrocher à quelque chose, mais ne trouve plus rien qui en vaille la peine. Juliette fait quant à elle face à la fatigue et au doute désespérants des mères dont la maternité s'avère être tout sauf un long fleuve tranquille.
A cet égard, l'accomplissement de soi au sens large du terme (de la maternité au divorce, en passant par les douloureux regards que l'on jette derrière soi et la recherche de ses origines) est sans doute le thème central de ce récit. Plus que la romance, plus que tout autre chose. Sans que le lecteur ne s'en rende compte, et sans se départir de sa simplicité touchante et efficace, Juste quelqu'un de bien a tout d'un récit feel-good à la limite de l'ouvrage de développement personnel. Sa lecture apaise le lecteur et le recentre sur l'essentiel, tout en lui faisant passer un moment des plus agréables en compagnie de protagonistes hauts en couleurs à la répartie travaillée.
Ainsi, bien que la conclusion du récit soit prévisible (qui a déjà entendu parler d'une romance feel-good qui finit mal, hein ?), Juste quelqu'un de bien d'Angéla Morelli est une lecture que je ne regrette pas. Je suis même très satisfaite d'avoir fait cette découverte, et garde bien soigneusement en tête le nom de cette autrice en cas de coup de mou. Sans être le livre de l'année, cette romance a de quoi séduire de nombreux lecteurs ... car elle est justement bien plus que ça.
Note : 16/20
Date : 29 avril 2018 - 30 avril 2018
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