Auteur : Fiona
McIntosh
Éditeur : Milady (2016)
Genre : Romance
Pages : 576 (format poche)
Le résumé : En 1715, le comte de Nithsdale rejoint la rébellion jacobite
écossaise. Accusé de trahison, il est arrêté et attend la peine capitale,
emprisonné à la Tour de Londres. En 1978, Jane Granger se fiance avec Will, un
descendant des Nithsdale, et est assaillie par le doute. Lorsque Will tombe
dans le coma, Jane fait le serment de le sauver. par un curieux coup du sort,
elle se retrouve plongée au cœur du XVIIIe siècle et est convaincue que
Will se réveillera si elle libère le comte. Mais elle rencontre alors un
séduisant noble qui peut bouleverser sa vie dans le passé, comme dans le futur.
Ma chronique : Quand
j'aime un roman, je ne m'en cache pas. Je le crie sur tous les toits et me fais
une joie d'en parler. Quand je n'aime pas, ma foi... c'est pareil. La joie en
moins. Malheureusement pour La Rose et la Tour qui ne m'a pas
du tout convaincue.
Londres, 1978. Il
n'a fallu que cinq mois à Will pour demander Jane en mariage, et davantage
surprise que ravie, cette dernière a accepté. Les semaines ont passé et Jane
fait maintenant face à l'étendue de son faux pas : certes, elle apprécie Will,
mais elle ne l'aime pas et ne sait comment stopper la machinerie nuptiale
qu'elle a mise en branle. Mais alors qu'ils regagnent l'hôtel dans lequel ils
séjournent, les époux croisent la route de supporters avinés. A l'issue de
l'altercation qui s'ensuit, Will sombre dans un profond coma. Prise de remords
et assaillie par la culpabilité, Jane n'a plus qu'une idée en tête : sauver
Will. La jeune femme entreprend alors un périple étonnant que ne comprend ni sa
famille, ni celle de Will. Un périple qui la transportera à travers le temps et
l'espace ; et l’emmènera jusqu'en Ecosse, en 1715, alors que l'ancêtre de
Will, le comte William de Nithsdale, attend sa mise à mort pour trahison. Jane
le comprend bien vite : pour sauver Will, elle devra secourir son ancêtre... et
taire ses sentiments naissants pour un certain gentilhomme.
Fiona McIntosh
n'est plus à présenter. Auteure de nombreuses sagas Fantasy, difficile de
passer à côté de ses ouvrages en librairie ; d'autant qu'ils sont généralement
plutôt appréciés par le public. Mais pas par moi. Véritable synthèse de tout ce
qui me déplaît chez l'auteure, La Rose et la Tour a été la goutte qui a fait déborder le vase de ma patience
à son égard. Je vous avoue d'ailleurs avoir abandonné ce roman aux deux
tiers. Et quel combat ç'a déjà été de tenir jusque là !
Dès le prologue, le
combat était mal engagé. Le style de Fiona McIntosh ne me convient
décidément pas. Il est tranché, brusque et maladroit à tel point
que j'ai d'abord pensé à une mauvaise traduction plutôt qu'à une plume moyenne.
Descriptions et dialogues rivalisent par leur insipidité tandis que de son
côté, le scénario met un temps fou à prendre son envol. Plus de cent-cinquante
pages, pour être exacte. Et quand le style vous déplaît et que de surcroît
l'intrigue tarde à se lancer, l'ennui guette.
Mais au delà de
l'ennui, lorsque le lecteur perd patience pour de bon, il y a l'abandon. Et ce
qui m'a fait cesser la lecture de ce roman, ce qui m'a exaspérée au point de ne
plus vouloir lui donner sa chance, ce n'est ni le style, ni le scénario, mais
bien les choix de l'auteure. Fiona McIntosh aime la facilité. Elle l'a
semble-t-il en adoration. Les petits détails qui auraient enfin amené
du cachet et de l'authenticité à son récit, l'auteure les balaie constamment
d'un revers de main, préférant apporter des solutions immédiates aux problèmes
légitimes que rencontre Jane, plutôt que de faire avec et de les intégrer à son
récit. Bien pratique pour elle, mais littéralement rageant pour un lecteur
qui se veut actif, et surtout critique. Quelle chance elle a, cette Jane, tout
de même : le hasard, en la personne de Fiona McIntosh, lui facilite bien des
choses !
Certains me diront
que l'auteure a peut-être volontairement balisé le parcours de son héroïne afin
de mettre en avant le côté romance de l'ouvrage. Certes, mais il n'empêche que
romance ou pas, le lecteur est en droit de s'attendre, dans un récit
qui se veut presque historique, à un sens du détail poussé, à un certain
réalisme que l'auteure, ici, lui refuse.
Ajoutez à cela une héroïne fadasse en dépit des nombreuses tentatives de l'auteure pour lui donner du relief, et vous obtenez un roman qui, à coup sûr, n'était pas fait pour moi. De Jane, je ne retiendrais que son opiniâtreté de façade (sur laquelle Fiona McIntosh adore par ailleurs insister !) et son manque de discernement.
Curieuse que je
suis, je n'ai cependant pas résisté à la tentation d'aller lire les deux
derniers chapitres du récit avant de le reposer définitivement. Et ce que j'y
ai lu m'a conforté dans mon choix. Nulle surprise dans la conclusion de
ce roman qu'on voit venir dès les premiers chapitres, et qui donne
méchamment l'impression au lecteur d'avoir brassé de l'air durant cinq cent
septante pages.
Après trois récits
de Fiona McIntosh lus, et autant de romans dépréciés, je tire définitivement un
trait sur cette auteure qui ne semble pas me correspondre mais qui, j'en suis
sûre, aura de quoi séduire bien d'autres lecteurs.
Note : 7/20
Date : 07 mars 2018 - 09 mars 2018
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