Auteur : Roger Zelazny
Éditeur : Hélios
Genre : Post-apo
Le résumé : Hell Tanner est un criminel, un Hell's Angel sans foi ni loi. Il est aussi un conducteur hors pair. Dans un monde dévasté par une guerre atomique, qui n'est plus que ruine et désolation où des rocs tombent du ciel, les chauve-souris ont l'envergure d'un Boeing et les compteurs Geiger sont bloqués dans le rouge, Tanner constitue l'ultime recours à l'épidémie mortelle qui ravage les survivants. À la tête d'un convoi de véhicules blindés, équipés de roquettes et canons et chargés de vaccins, il va devoir traverser le pays de la côte Ouest à la côte Est en empruntant la route 666, la route de l'enfer.
Ma chronique : Du post-apo, encore du post-apo, toujours du post-apo : ce mois d'août aura été généreusement garni en cataclysmes en tous genres, et c'est pas moi qui vais m'en estimer malheureuse. Le drama à échelle planétaire, ça me parle nettement plus que ce que je pensais et gloire au HMSFFF challenge pour cette révélation ! Dernière chouette lecture de ce mois dédié au survivalisme forcé, Route 666 du très grand Zelazny dont je n'avais pas encore attaqué les classiques et dont je vous avoue m'être fiché complet jusqu'à présent - classique, c'est un mot qui me file parfois des boutons et je vous prévois un petit billet à ce sujet un de ces quatre. Pour ce qui est de Route 666, calez-vous confortablement dans un fauteuil et contrôlez bien votre bolide avant d'attaquer l'affaire : le monde là dehors, il pardonne pas. En route mauvaise troupe, y a une ville à sauver et trois mille bornes à se taper !
Voilà des décennies qu'un conflit atomique a ravagé le monde. Peu d'hommes ont survécu aux échanges nucléaires, et encore moins nombreux sont ceux qui se souviennent de la vie avant. Des U.S.A tels qu'ils les connaissaient, il ne reste que deux villes largement éprouvées : Los Angeles sur la côte ouest, Boston sur les rivages de l'est et entre les deux une plaine de trois mille bornes dont aucun pilote saint d'esprit ne tenterait la traversée. Sauf que Hell Tanner, on ne lui a pas demandé son avis. Boston est ravagé par la peste et a besoin des sérums stockés à Los Angeles. La liberté et le pardon sont promis à Tanner s'il parvient à atteindre Boston à temps, et les chances d'y rester ont beau être terribles, l'appel du bitume souffle au taulard d'accepter. Commence alors un roadtrip de l'enfer, mais qui tombe plutôt bien : l'enfer, Hell Tanner le connait pas mal ; il en vient !
Zelazny, c'est un grand nom de la SF dont j'ai déjà entendu parler à plusieurs reprises, et finalement m'y mettre sur un malentendu avec Route 666, c'était plutôt bien inspiré ! Le roman est court, il passe bien malgré certaines belles longueurs et Hell Tanner, les copains, c'est une joie de faire sa connaissance ! Du charisme, des poings qu'il aime exercer sur la tronche de ceux qui lui reviennent pas et un je-m'en-foutisme à l'épreuve de ce que la route 666 lui envoie sur le pare-choc : Hell Tanner c'est un crevard qu'on aimerait et qu'on devrait détester, mais qu'on ne peut que se résoudre à applaudir des deux mains en beuglant bien fort. Après ma lecture de Alone de Thomas Geha et plusieurs incursions du côté post-apo de la force, difficile pourtant d'être surpris en faisant la connaissance du bonhomme - même si ça fait du bien par où ça passe, l'anti-héros peu recommandable qui sillonne des routes désolées en suintant la testostérone, c'est un peu la base d'un bon tiers des romans du genre. Ouais mais là j'ai envie de vous dire que le roman, il date d'avant que l'Homme ait marché sur la Lune (de un), qu'il existait presque dix ans avant la très bien cotée Autoroute Sauvage qui inspira à son tour son lot de récits flairant bon le bitume (de deux), et que commencer à dénigrer la bête sous prétexte que ça, c'est du déjà-vu, ça reviendrait à prendre Tolkien de haut parce que les elfes et les nains, c'est has been aujourd'hui (de trois, et tralala !).
Zelazny, c'est un grand nom de la SF dont j'ai déjà entendu parler à plusieurs reprises, et finalement m'y mettre sur un malentendu avec Route 666, c'était plutôt bien inspiré ! Le roman est court, il passe bien malgré certaines belles longueurs et Hell Tanner, les copains, c'est une joie de faire sa connaissance ! Du charisme, des poings qu'il aime exercer sur la tronche de ceux qui lui reviennent pas et un je-m'en-foutisme à l'épreuve de ce que la route 666 lui envoie sur le pare-choc : Hell Tanner c'est un crevard qu'on aimerait et qu'on devrait détester, mais qu'on ne peut que se résoudre à applaudir des deux mains en beuglant bien fort. Après ma lecture de Alone de Thomas Geha et plusieurs incursions du côté post-apo de la force, difficile pourtant d'être surpris en faisant la connaissance du bonhomme - même si ça fait du bien par où ça passe, l'anti-héros peu recommandable qui sillonne des routes désolées en suintant la testostérone, c'est un peu la base d'un bon tiers des romans du genre. Ouais mais là j'ai envie de vous dire que le roman, il date d'avant que l'Homme ait marché sur la Lune (de un), qu'il existait presque dix ans avant la très bien cotée Autoroute Sauvage qui inspira à son tour son lot de récits flairant bon le bitume (de deux), et que commencer à dénigrer la bête sous prétexte que ça, c'est du déjà-vu, ça reviendrait à prendre Tolkien de haut parce que les elfes et les nains, c'est has been aujourd'hui (de trois, et tralala !).
Le copain Tanner est pas le plus original des taulards marginaux et bagarreurs, soit, mais c'est un chef de file bourré de tout ce qui fait un protagoniste qui a de la gueule, et surtout une sacré grande gueule.
Mais avant d'être un gars détestable qu'on adore, Tanner c'est un Pilote avec un très grand P. Il en fallait pas moins que lui pour assurer le sauvetage de Boston et quand on voit ce que la météo détraquée par des centaines d'ogives nucléaires lui fait tomber dessus, on se dit qu'effectivement un autre candidat aurait pas tenu cent kilomètres. Hé ouais, oubliez les courses surfaites à la Mad Max : le post-apo selon Zelazny ne pardonne pas la moindre erreur et entre les averses de caillasses et de poissons, les bestioles géantes, les radiations qui décollent et les orages hebdomadaires dignes des plus belles fins du monde, on se dit que le tank blindé avec lequel Tanner roule, c'est pas un luxe - plutôt la base pour conserver sa couenne bien lustrée. Chaque jour est une nouvelle occasion pour Hell de briller à la conduite ou à la baston dans un décor de poussière ; on s'imagine l'ensemble sans problème et de ce que j'en ai vu, ça dépote.
Hélas y a pas que la route de L.A. à Boston qui est linéaire et à force de la tailler au jour le jour, on s'épuise à voir les obstacles surgir bien gentiment à la queue leu-leu. Tanner file à travers la plaine, rencontre son lot de bons gros dangers auxquels faire face et basta - n'attendez pas que Route 666 aille plus loin et creuse certaines pistes sympas à exploiter. On a beau connaître la finalité du voyage et l'urgence de voguer à la rescousse de Boston, on finit blasé et bercé par les périls répétitifs et le manque de matière à cogiter. Qu'à cela ne tienne, le roman reste vite lu malgré tout - deux cent dix pages, ça passe aussi vite que la bagnole de Tanner ! - et pour une première approche de Zelazny, j'ai aimé. Le daté c'est pas mon truc, mais là j'ai clairement pas l'impression d'avoir lu un livre plus vieux que le voyage lunaire. Un très bon point pour l'auteur !
Pas dingue mais bourré de rythme, de rockets et de poussière, Route 666 c'est le roman roadtrip par excellence à lire en cas de coup de mou. Vous verrez, les pneus qui crissent sur le bitume, ça réveille !
Hélas y a pas que la route de L.A. à Boston qui est linéaire et à force de la tailler au jour le jour, on s'épuise à voir les obstacles surgir bien gentiment à la queue leu-leu. Tanner file à travers la plaine, rencontre son lot de bons gros dangers auxquels faire face et basta - n'attendez pas que Route 666 aille plus loin et creuse certaines pistes sympas à exploiter. On a beau connaître la finalité du voyage et l'urgence de voguer à la rescousse de Boston, on finit blasé et bercé par les périls répétitifs et le manque de matière à cogiter. Qu'à cela ne tienne, le roman reste vite lu malgré tout - deux cent dix pages, ça passe aussi vite que la bagnole de Tanner ! - et pour une première approche de Zelazny, j'ai aimé. Le daté c'est pas mon truc, mais là j'ai clairement pas l'impression d'avoir lu un livre plus vieux que le voyage lunaire. Un très bon point pour l'auteur !
Pas dingue mais bourré de rythme, de rockets et de poussière, Route 666 c'est le roman roadtrip par excellence à lire en cas de coup de mou. Vous verrez, les pneus qui crissent sur le bitume, ça réveille !
Note : 14/20
Date : 24 août 2019 - 27 août 2019
Un peu trop linéaire je suis d'accord, mais une petite lecture sympathique malgré tout et qui a le mérite d'avoir inspiré les Mad Max :)
RépondreSupprimerJ'avais justement été zieuter ton avis par après, et de fait on est d'accord là dessus :-D !
SupprimerJe n'en avais jamais entendu parler et ma foi ça m'a l'air bien sympa
RépondreSupprimerZina et Lianne en ont également parlé sur leur blog - mais je crois que c'était il y a un moment . Si jamais, leurs avis peuvent te convaincre (ou pas) à sauter le cap ^^ !
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