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  • 17 nov. 2018

    Comme une tombe de Peter James

    Auteur : Peter James
    Éditeur : Pocket (2010)
    Genre : Thriller
    Pages : 532 pages (format poche)

    Lu dans le cadre du « Pumpkin Autumn Challenge »

    Le résumé : Mauvaise blague, Michael se retrouve dans un cercueil six pieds sous terre avec du whisky et une revue érotique pour son enterrement de vie de garçon. Les heures passent, personne ne vient le chercher, la fiancée s'inquiète et fait appel à Roy Grace. Pour le localiser, l'inspecteur n'a qu'une seule piste : les témoins du mariage, tous morts dans un accident de voiture... 

    Ma chronique : Recevoir ce livre de la part de l'équipe Kube - la boite littéraire qui s'accorde à vos envies - a été une sacrée coïncidence. C'est qu'à peu de choses près, deux jours avant sa réception, je l'achetais. De quoi me surprendre très positivement, et me donner envie de me jeter dans ce roman sans attendre. Aujourd'hui, pas de regrets, mais un avis mi figue, mi raisin.

    Michael est adepte des blagues de mauvais goût depuis l'enfance, et ses amis en font constamment les frais. Heureusement pour ces derniers, l'occasion de rendre coup pour coup se présente à eux sur un plateau d'argent : l'enterrement de vie de garçon de Michael. Prenant l'expression au pied de la lettre, Peter, Josh, Robbo et Luke enferment le futur marié dans un cercueil et l'enterrent en pleine forêt, ne laissant à sa disposition qu'une bouteille de whisky, une revue érotique et un talkie-walkie. La farce n'est censée durer qu'une poignée d'heures, mais lorsque ses auteurs décèdent à la suite d'un violent accident de la route, la réalité s'impose à Michael dans toute son horreur. Seul sous terre, prisonnier d'un solide cercueil de teck, il oscille entre désespoir et fureur de vivre. Sa seule chance de s'en tirer repose sur l'inspecteur Roy Grace, dont la défiance vis-à-vis de la fiancée de Michael pourrait bien être fondée.

    Peter James fait indéniablement partie de ces auteurs qui projettent leur lectorat dans leur récit d'entrée de jeu. Dès les premières pages et sans que l'on ait le temps de se questionner, Michael est enfermé dans son cercueil et enterré ni vu, ni connu, tout juste avant que ses amis ne décèdent. Conséquence, à l'image de Michael, aussi perdu que paniqué six pieds sous terre, le lecteur est victime de l'urgence de la situation. Pour Michael, chaque minute compte, et la détresse du jeune homme rend le roman de Peter James hautement addictif - du moins dans sa première partie. Le lecteur est happé par cette course contre la montre et a bien du mal à s’en défaire ; surtout lorsque Peter James se met à tourmenter Michael bien au-delà de sa simple claustration.

    Cependant, passée la première moitié du récit, l’intrigue s’épuise peu à peu. Aussi prenants qu'ils soient, les chapitres se ressemblent et se confondent sans apporter d’éléments nouveaux. Heureusement, Peter James demeure lucide face à son récit et ses faiblesses, et propose alors au lecteur un revirement qui ne manquera pas de le surprendre – quand bien même son extravagance ne m’a pas particulièrement plu. Me concernant, j’ai trouvé ce retournement de situation plutôt grossier quoiqu’efficace. Mais c’était ça ou le récit coulait, Peter James l’a senti et a fait au mieux, et c’est tout à son honneur.
    Finalement, le seul point qui m’ait réellement déplu dans Comme une tombe, c’est son personnage principal, l’inspecteur Roy Grace. Peter James prend son temps pour introduire le bonhomme et son vécu, et de prime abord le courant ne passe pas trop mal. Et bien que le portrait dressé n’a rien de surprenant pour un roman policier – un flic avec qui la vie n’a guère été tendre, il a le mérite d’être plus nuancé que ce qu’on rencontre habituellement. Car Roy Grace est adepte de l’occulte, convaincu que certaines choses nous dépassent et peuvent l’aiguiller lorsqu’il piétine. Ainsi, Grace est un homme d’intuitions. Hélas, aussi fortes soient-elles, ces intuitions n'évoluent pas ; elles demeurent à l'état d'intimes convictions, et à aucun moment l'inspecteur ne bouge ne serait-ce que son petit doigt pour leur donner raison. Il sait Michael prisonnier d'un cercueil, six pieds sous terre, et donne l'impression de s'en ficher comme d'une guigne, préférant ruminer ses soupçons dans son coin plutôt que de creuser dans leur direction. Le lecteur a donc droit à plus de quatre cent pages de vagues soupçons - agrémentés de rendez-vous galants en veux-tu, en voilà, et ce n'est qu'une cinquantaine de pages avant la fin que des éléments accablants et concrets se mettent enfin à pleuvoir sur les suspects. Sans même, d'ailleurs, que Grace ait été d'une quelconque utilité dans leur découverte.

    Comme une tombe n'a donc pas été la lecture que j'espérais, la faute à un protagoniste principal en décalage total avec la gravité de l'intrigue, et dont le détachement m'a proprement agacée. Ceci dit l'intrigue est relativement prenante et m'a séduite malgré un revirement maladroit à la mi-récit. Ce récit saura se trouver des adeptes pour le défendre et le soutenir, mais de mon côté, je me contenterai de l'ajouter à ces récits plaisants mais non mémorables de ma bibliothèque.

    Note : 13/20

    Date : 08 novembre 2018 - 12 novembre 2018

    2 commentaires:

    1. Et voilà, c'est pour ça que je n'ai jamais aimé les mauvaises blagues ! ce livre n'est pas non plus pour moi. Merci de ton avis !

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      1. J'avoue qu'en le lisant, ça passe l'envie de faire des blagues x) !

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