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  • 14 févr. 2018

    Le Lion de Macédoine, tome 1 : l'enfant maudit de David Gemmell


    Auteur : David Gemmell
    Éditeur : Folio SF (2006)
    Genre : Fantasy
    Pages : 403 (format poche)

    Attention : le résumé officiel de cette édition vous spoile sur un élément central de l'intrigue prenant place à la mi-récit. Lisez-le en connaissance de cause, ou passez votre chemin pour le résumé personnel que je vous propose, garanti sans spoil, dans ma chronique.

    Le résumé
     : Il s'appelle Parménion, moitié Spartiate, moitié Macédonien et, dans le tissu de tous les avenirs possibles, la vieille Tamis a pressenti le rôle qu'il doit jouer contre l'Esprit du Chaos et l'avènement du Dieu Noir. Il sera le Lion de Macédoine et la Mort des Nations. Avant de devenir un strategos d'exception, il lui faudra cependant s'extraire de la haine et de l'humiliation que les jeunes Spartiates lui imposent, car il est un sang-mêlé. Mais quand Sparte et ses lois odieuses précipitent dans la mort Dérae, la seule femme qu'il ait jamais aimée, pour Parménion ne reste qu'un horizon celui de la vengeance... Sparte doit tomber ! Avec Le Lion de Macédoine, David Gemmell nous livre son oeuvre la plus aboutie, un voyage épique dans la Grèce antique, la fournaise de ses batailles, ses créatures fabuleuses et sa magie.

     Ma chronique : Que dire, si ce n'est que je suis incroyablement déçue par ce roman du grand Gemmell ? Séduite il y a quelques années par son cycle de Drenaï et sa saga Rigante, j'ai aujourd'hui l'impression que le meilleur de David Gemmell est derrière moi.

    Dans ce premier tome du Lion de Macédoine, nous suivons un jeune homme, Parménion. Né d'une mère Macédonienne et d'un guerrier spartiate renommé, Parménion est ce qu'on appelle un sang-mêlé, ce qui lui vaut l'inimité de ses compagnons de caserne. Dénigré et régulièrement passé à tabac, le jeune homme d'un génie militaire inouï nourrit rapidement une haine féroce à Sparte et ses habitants. Mais, un jour de grand malheur, sa haine prend une ampleur nouvelle. Parménion jure alors que Sparte tombera, et que ce sera de son fait. Dans l'ombre du jeune homme oeuvre également une prêtresse, Tamis. Elle tire les ficelles de sa vie, le forge à son insu dans un unique dessein : contrer l'avènement imminent du Dieu Noir, synonyme de chaos.

    Parménion. Sans doute ce nom ne vous est-il pas inconnu. David Gemmell aime en effet reprendre à sa sauce certains mythes et/ou faits historiques. Il l'a fait avec Troie, les légendes arthuriennes, l'expansion de l'Empire romain et j'en passe ; le tout avec plus ou moins de succès. Cette fois-ci, malheureusement, l'auteur me fait l'effet d'avoir plutôt raté son coup. Je m'explique...

    ... et je commence par un coup de gueule. Coup de gueule envers le résumé bien spoilant que nous proposent les éditions Folio SF. Car c'est qu'elles privent le lecteur du plaisir de découvrir la première moitié du récit. Ni plus, ni moins. A mon sens, on frôle l'irrespect. Irrespect de l'auteur et du lecteur. Certes, il n'est pas rare que les résumés dévoilent une partie de l'intrigue. C'est même plutôt répandu, surtout dans les seconds ou troisièmes tomes de sagas. Mais ici, on a affaire à un premier tome. Celui qui est censé accrocher le lecteur, lui donner envie de poursuivre. Qu'on ne fasse pas croire qu'il était impossible de résumer autrement l'histoire. Je l'ai fait sans problème. 

    Passons au contenu, et commençons par le plus gros problème de ce roman. Son personnage principal, Parménion. Le stéréotype du héros incompris, invincible, surpuissant ... et aux capacités de réflexion limitées, hors stratégie militaire. Vu, revu et re-revu. Si vous êtes grand amateur de fantasy comme je le suis, alors ce schéma bien trop souvent rencontré vous épuisera tout autant qu'il m'a épuisée. Surtout quand l'auteur est considéré comme un maître de la Fantasy. Cependant, il faut reconnaître au héros un côté sombre qui, pour sa part, s'écarte plus ou moins des sentiers battus et a de quoi séduire.

    Mais le souci, lorsque le lecteur est confronté à pareil héros, c'est qu'il s'attend constamment à du dynamisme. Des événements, il s'en passe indéniablement dans ce premier tome du Lion de Macédoine. Mais l'auteur reste dans l'action "de façade". Comprenez par-là qu'il y a beaucoup de paroles pour bien peu de choses. Dans un autre roman, avec un autre héros, cela ne m'aurait pas posé problème. J'aurais même pu largement apprécier. Mais pas ici, pas avec un héros comme Parménion en décalage profond avec l'écriture et le scénario de Gemmell, par ailleurs trop prévisible.

    Pour ce qui est de l'immersion, l'auteur n'a pas su m'embarquer. La faute à une plume trop dédiée à l'action plutôt qu'au décorum, ou bien à mon attrait peu prononcé pour la période dépeinte. Je ne saurais le dire. Les seuls passages où je me suis sentie dans mon élément sont ceux concernant Tamis, bien peu nombreux à mon goût.

    Avec le recul, il est certain que ce premier tome du Lion de Macédoine n'est pas un mauvais roman. Il pourrait même être un bon premier roman pour apprivoiser la Fantasy. Mais ce n'est pas un roman pour moi, ce n'est pas un roman que j'ai apprécié lire. La suite, je pense, se passera de moi.

    Ma note : 9/20

    Date de lecture : 09 février 2018 - 12 février 2018

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