Auteur : Catherine Dufour
Editeur : Le livre de poche
Genre : Fantastique, Romance paranormale
Pages : 432 (format poche)
Résumé : La chair et la pierre sont de vieilles compagnes. Depuis des millénaires, la chair modèle la pierre, la pierre abrite la chair. Elle prend la forme de ses désirs, protège ses nuits, célèbre ses dieux, accueille ses morts. Toute l’histoire de l’humanité est liée à la pierre. Quand on a 25 ans, un master en communication, une mère à charge et un père aux abonnés absents, on ne fait pas la difficile quand un boulot se présente. Myriame a été embauchée pour faire de la veille réseaux dans une entreprise du côté de Bercy, et elle découvre une organisation hiérarchique qui la fait grincer des dents : locaux délabrés, logiciel de surveillance installé sur les ordinateurs, supérieurs très supérieurs dans le style british vieille école. Mais quand un de ces supérieurs s’intéresse à elle via Internet au point de lui obtenir un CDI et lui trouver un logement, elle accepte, semi-révoltée, semi-séduite… Mauvaise idée ? Pas pire que le secret qu’elle porte. Myriame est abonnée aux jeux dangereux dans tous les cas, et sa relation avec Duncan Algernon Vane-Tempest, comte d’Angus, décédé il y a un siècle et demi, est à sa mesure. Du moins le croit-elle.
Chronique : Ce roman de Catherine Dufour (mon
premier, qui plus est), c’est vraiment l’OVNI littéraire de ma petite année de
lectrice. Le résumé et le titre ne paient pas de mine, mais il ne faut pas en
rester là : s’ils intriguent juste ce qu’il faut pour pousser à la lecture
et qu’on se demande quand même où on débarque quand on entame le livre, c’en
est pas moins un mini page-turner de chevet passionnant, émoustillant et
intrigant. Les ingrédients de la réussite ? Une jeune femme paumée qui
retourne vivre chez une Maman fauchée sur la capitale, un nouveau boulot de
merde dans un bureau de merde, mais surtout une rencontre carrément paranormale
au détour du logiciel de chat de l’entreprise : celle de Duncan
Vane – brrr, rien que le nom, on a les ovaires qui frémissent ! –
infiniment supérieur sur la hiérarchie, super beau gosse, mais surtout super
fantomatique. Hé non, le blog ne vous cache rien : Catherine Dufour
signe avec Entends la nuit une romance paranormale pour adultes – non pas
qu’il y ait de la fesse à outrance, mais le ton est clairement pas celui d’un
roman ado.
Alors oui, j’avoue que comme
toute romance accrocheuse on tourne autour du pot pendant une petite centaine
de pages, mais ça passe comme du petit lait. Nos deux loulous s’asticotent, se
boudent et se rêvent ensemble pendant un petit moment. C’est du moins
clairement le cas de Myriam à travers laquelle on vit le roman, mais
franchement la réciprocité ne fait aucun doute malgré que monsieur Vane (brrr)
souffle le chaud et le froid comme tout bon Darcy moderne (voire même, si j’ose
aller jusque là, comme tout bon Edward Cullen revisité – paillettes en moins,
charisme en plus).
A l’instar du vampire préféré des
ados des années 2000 (dont j’ai fait partie, oui merci), Vane a carrément envie
de se bouffer notre héroïne. Problématique, certes, mais infiniment moins que
de galérer à prendre corps – la libido en prend un sacré coup. Et pour cause,
notre bellâtre, c’est plus ou moins un fantôme. J’entre pas dans les détails
pour ne pas divulgâcher, mais le peuple qui se révèle à Myriam au fil de pages
et qui hante tout Paris a une grande, grande classe, et quand on est cent pour cent sang chair fraîche et sang frais, il fait un peu mal de se montrer aux
réceptions mondaines de son chéri. Ça crée des problèmes, des rancœurs (les
fantômes l’ont facile en plus) et des situations qu’on a du mal à lâcher pour
aller faire dodo.
Entends la nuit fait le
taf, il le fait bien, mais les amateurs de romances un peu guimauves devront
sans doute passer leur chemin. La noirceur ambiante est là pour nous rappeler
qu’il ne fait pas forcément bon de partager son lit avec un presque-poltergeist.
Note : 15/20
Je suis intriguée mais en même temps les romances et moi... en même temps c'est Catherine Dufour alors pourquoi pas ?
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